Moulin à vent aux Comores

20/12/2024 : est-il vraiment besoin de vous préciser à qui nous pensons quand nous parlons du « moulin à vent » élyséen, au point que le reste du monde a inventé un nouveau terme dédié : macroner – parler pour ne rien dire.

Voilà donc le quidam partit faire son show à Mayotte, suite au cyclone ayant ravagé l’île (au sens propre, malheureusement), et pris à parti par nos compatriotes mahorais lui demandant des comptes sur son inaction politique depuis 7 ans, l’adulescent n’a pas pu s’empêcher de choisir la provocation gratuite en lançant, je cite : « Si c’était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde !« .

Rappelons donc la situation de Mayotte, devenue un de nos départements en 2008, qui grâce aux femmes mahoraises, a eu l’intelligence de rester française lors de la décolonisation et du référendum qui a vu une partir les trois îles des Comores voisines, devenues indépendantes.

On connaît le résultat des courses 15 ans plus tard : les trois îles sécessionnistes sont dans une situation économique catastrophique, et on se souvient de la blague débile du poudré sur les kwassa-kwassa qui « péchaient » du Comorien.

Rappelons aussi que ces bateaux hyper-rapides voient leurs moteurs hors de prix payés par des états musulmans parfaitement identifiés.

Pourquoi des pays musulmans paient des moteurs de bateaux pour envoyer leurs « torpilles humaines » ? Pour chasser la France de son îlot bien évidemment. Beaucoup à l’international estiment que la France aurait du se retirer entièrement des Comores lors de la décolonisation, et que Paris continue « d’oppresser » le pauvre peuple comorien.

C’est oublié un peu vite que ce sont les mahorais eux-mêmes qui ont exprimé leur désir de rester dans la République. Et quand on voit l’évolution des îles, nul ne peut nier que le niveau de vie est effectivement plus élevé à Mayotte. Alors certes, ce n’est pas du niveau d’un département métropolitain : les problèmes d’approvisionnement d’eau, d’épuration, de services publics sont légions sur place. Mais c’est toujours mieux que rien…

A savoir aussi : un des grands objectifs de nombreux comoriens est de venir accoucher sur l’île de Mayotte pour que l’enfant bénéficie de la nationalité française et que ses parents ne puissent plus être reconduits. Ce petit jeu de dupes exaspère Paris depuis des années, avec de nombreux politiques affirmant être prêts à renier le droit du sol à Mayotte pour arrêter l’hémorragie. Dans les faits, le problème est connu de longue date, mais rien n’a bougé depuis 15 ans !

Depuis des années, les Mahorais supportent ainsi une immigration illégale, qui fout le bordel sur l’île, et l’ouragan récent d’avoir rasé les bidonvilles qui abritaient ces migrants.

Alors c’est vrai : si Mayotte n’était pas française, elle serait sûrement plus dans la merde qu’elle ne l’est.

Mais là, le dingo de l’élysée s’adressait à des gens qui ont TOUT perdu sauf la vie. Des gens qui n’ont même plus de toit, plus rien pour s’abriter. Des gens qui vont devoir mendier ou voler leur nourriture pour subsister. Des gens qui n’ont juste plus rien à perdre, comme quand ils sont arrivés par bateaux.

Bref : ce n’était clairement pas le moment de les provoquer encore plus, alors que l’inaction des pouvoirs publics est largement décriée sur l’île, et de venir ensuite se plaindre quand ils vous insultent copieusement en retour…

M. Asselineau disait que s’il était élu demain, il aimerait favoriser toutes les îles économiquement pour que les gens restent chez eux déjà, et aussi par devoir de mémoire, puisque les Comores étaient françaises, il estime que l’ancien colonisateur a aussi une part de responsabilité dans ce qui se joue.

En soit, il est clair que tout déséquilibre économique en faveur de Mayotte continuera de pourrir l’île, donc sur le fond, pourquoi pas. Mais est-ce bien à la France de donner du fric pour une population qui l’a reniée ?

Peut-être que les comoriens actuels seraient plus enclins à revenir dans la République française, ayant expérimenté le goût âpre et amer de l’indépendance ? Quelque part, c’est aux comoriens de reconnaître aussi qu’ils se sont trompés de voie, et qu’il vaut mieux 10% de quelque chose que 100% de rien…

Le vrai problème, c’est donc surtout de redemander aux comoriens leur avis. Mais ça évidemment, on se doute bien que les autorités des Comores ne veulent pas en entendre parler…

Faudra t’il le recours à la force pour que les Comores respectent les Mahorais et le territoire de la République ? C’est une autre possibilité qu’on aimerait bien éviter. Mais s’il n’y a pas d’autres voies, il faudra peut-être quand même y penser.

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