2018 – mission (vraiment) impossible

10 mai 2018 : on aura beau le dire et le répéter : on ne peut lutter contre les flux de capitaux en restant dans l’UE. Et le petit étudiant élyséen de le prouver une fois encore avec  la taxe sur les GAFAM, qui vient tout juste de se faire plomber magistralement – ce qui était parfaitement prévisible, quand on sait à quel point le double irlandais et les holdings luxembourgeoises nous spolient nos emplois numériques depuis bientôt 30 ans.

Car ce sont bien des centaines de milliards d’euros cumulés, perdus pour Bercy, que les multinationales américaines ont amassé dans les paradis fiscaux de la planète, sur notre dos et nos emplois, en devenant chaque jour plus puissantes et plus envahissantes.

Ajouter à l’hypocrisie des pays bénéficiaires le fait que Bruxelles nous a baisé une seconde fois, en avalisant la vente liée matériel/logiciel en magasin, en 2016.

Ainsi l’UE a déroulé le tapis rouge aux GAFAM pour continuer de régner en maître sur les rayons de nos magasins, en empêchant toute saine concurrence des logiciels libres et gratuits, et notamment de l’alternative grand public qu’est devenu le système d’exploitation GNU/Linux. La vente des machines « nues » (c’est-à-dire non préinstallée avec un système propriétaire) aurait pourtant permis de créer rapidement des milliers emplois en France, notamment dans les services et le support, en formant encore les usagers aux base de l’informatique, au lieu de leur vendre une bombe numérique sans mode d’emploi, qui ira détruire leur vie privée et celles de leurs proches, en les asservissant de fait à la NSA.

Et comme si tout cela ne suffisait pas à détruire ce qui restait de nos EDN (Entreprises Du Numérique), l’UE n’a pas hésité à imposer de grandes régions, de la taille des états US, garantissant aux GAFAM l’exclusivité des marchés publics. Car il faut bien comprendre que dans notre tissu industriel, la très grande majorité des entreprises informatiques sont de petites sociétés modestes, qui ne peuvent s’aligner sur d’aussi vastes territoires. Ainsi les grandes régions ont signé la mise à mort de la libre concurrence, et nul doute qu’à terme, une fois les petites mains disparues du paysage, le monopole entretenu des GAFAM conduira logiquement à une hausse généralisée des prix, que le contribuable français se fera une joie d’éponger !

Ajouter enfin le puissant lobbying des GAFAM, à la fois à Bruxelles et chez les responsables des grandes régions, et vous comprendrez pourquoi les PME/PMI ne cherchent même plus à candidater. Pourquoi en effet gaspiller ses maigres ressources à remplir de volumineux dossiers, quand les marchés publics sont courus d’avance ?

Rappelons aussi le merveilleux exemple de l’accord Education Nationale / Microsoft de 2016, qui a ainsi prostituer nos écoles et nos enfants aux GAFAM, à coup de matériel plombé, inutile, et jetable à court terme, le tout sans appel d’offre, le partenariat signé n’étant pas un contrat « en dur » – vous aurez compris la subtilité.

En fait, depuis 1992, nous sommes littéralement en train de nous suicider collectivement dans un projet insensé, créé et mené par une racaille de banksters, pour nous transformer en esclave serviable, corvéable, docile et juste bon à plumer. Ce n’est même plus une vision de droite ou d’extrême-droite, c’est la vision de marchands d’esclaves, qui vendent leur peuple au plus offrant, en se prenant une juteuse marge au passage pour collaboration active.

Voilà qui résume toute la vision de banquiers d’affaires, qui ne produisent rien, et ne savent que vendre le bien d’autrui. Car c’est bien cela, le véritable projet européen.