Les brevets logiciels font partie du système juridique américain, et couvrent des actions aujourd’hui courantes en informatique, comme par exemple le panier d’achat sur internet, le « double clic » souris, le « glisser/déposer » souris, etc. Ils donnent régulièrement beaucoup de travail aux avocats d’outre-Atlantique, avec des procès en centaines de milliers, millions, et parfois même milliards d’euros, et permettent aux grandes firmes américaines d’écraser les petits acteurs plus innovants, ou d’aller taxer les concurrents étrangers trop sérieux.
Or donc, de 1999 à 2005, les américains ont voulu imposer leur système de brevets logiciels en Europe, qui les interdisait jusqu’alors. S’en est suivi une guerre mémorable, qui a tout de même duré 6 ans, et s’est achevée sur la victoire de feu Michel Rocard et des associations militantes dans le logiciel libre.
Nous avons donc heureusement échapper, pour le moment, à ce qui aurait été un véritable désastre pour tous les peuples européens. Cela étant, il est clair que le brevet européen, le CETA ou le TAFTA sont autant de chevaux de Troie à peine voilés. En se donnant les moyens d’attaquer nos états, les firmes américaines continuent encore et toujours leur forcing aujourd’hui, dans le but évident de nous soumettre à leur bon vouloir.
Cette affaire, largement ignorée du grand public à l’époque, est le point de départ de la trahison européenne, qui allait vite devenir la norme de fait…