Conclusion

Pendant que les USA et le Canada appliquaient chez eux un protectionnisme évident, tout en affichant leur casquette pseudo-libérale pour le fun, l’Europe, incapable de se défendre et de réagir en renégociant ses traités (on rappelle qu’il faut l’unanimité des membres pour le faire), se faisait bouffer tout crû.

A quelques exceptions près, tous les autres gros services du web sont aujourd’hui situés outre-Atlantique, ce qui signe la débâcle complète de l’Europe dans le secteur des NTIC !

Reprendre les rênes de notre pays impose de reprendre aussi le contrôle de nos ordinateurs, de nos réseaux, et de nos données, en sortant de l’Europe et de l’OTAN, et en arrêtant de consommer des produits informatiques étrangers sur lesquels nous avons aucun pouvoir ni aucun contrôle !

Il faut taper au porte-monnaie de ces firmes, et « pousser » systématiquement les logiciels et les formats de fichier dit « libres », qui sont gratuits, et font le même travail que leurs homologues propriétaires. Il faut arrêter la « vente liée » en informatique, ce mécanisme qui permet aux éditeurs et fabricants américains de jouer les rentiers de service en trompant les gens. Il faut libérer le système de vente de l’esclavagisme imposé par les fabricants, qui ont aujourd’hui le pouvoir absolu sur les revendeurs, en informatique comme en téléphonie mobile. Il faut enfin – et surtout – éduquer les gens, et leur faire comprendre les véritables enjeux du numérique !

Côté matériel, il faut forcer les fabricants à fournir le « code source » de leurs « firmwares » : ces petits bouts de code binaires cachés au sein de tous nos appareils électroniques, et qui servent bien souvent de portes dérobées. C’est une simple question de sûreté nationale et de bon sens.

Il faut enfin créer des emplois sur notre sol, en récupérant les centaines de millions d’euros gaspillés en licences chaque année, et notamment l’argent de ces contrats « Open Bar » qui n’existent que pour nous soumettre à l’OTAN.

Le droit des peuples à leur souveraineté doit repasser avant le droit des affaires ! Et ce dernier point est d’autant plus vrai dans le cas de marchés publics, payés avec nos impôts !

J’espère que M. Asselineau est conscient de tous ces enjeux majeurs, et qu’il saura imposer nos règles du jeu à ceux qui veulent vendre leurs produits sur notre sol ! Je n’ai aucune doute que s’il y a bien un secteur clé où l’on peut rapidement faire des économies d’échelles, et créer des emplois, c’est l’informatique.

Sur les 20 ans écoulés, brevets logiciels à part, on a bien vu, avec les quelques exemples ci-dessus (il y en a bien d’autres), qu’à chaque fois que l’Europe pouvait prendre une décision améliorant son indépendance et sa souveraineté, ou menant à des économies majeures pour les contribuables européens, nos dirigeants se sont employés à faire le jeu de Washington, en levant encore la patte !

Nos « young leaders » successifs n’ont pas juste versé dans la trahison de bas étage, mais bel et bien dans la haute-trahison – celle du peuple français ! Et ce n’est pas parce que les guillotines ont disparu de nos paysages qu’il faudra se gêner de leur demander des comptes le moment venu.

Mais commençons d’abord par mettre M. Asselineau à sa place, et reprenons les rênes de notre pays avec l’UPR !

Vive le « Frexit », et vive la France libre !