La sortie de l’euro

La sortie de l’euro est le second point du programme politique de l’Union Populaire Républicaine (http://upr.fr).

Il est évident qu’à partir du moment où l’on quitte l’Europe, on ne peut pas garder l’euro, qu’on y soit ou non attaché. Cela fait partie du lot de sortie. Mais ce n’est pas un drame non plus, comme nous allons le découvrir ci-après.

Commençons par la conférence « La Tragédie de l’euro » du 10 mai 2012 :

Ci-joint mon analyse personnelle :

1 / Une mort annoncée

Il faut d’abord bien comprendre une chose : une monnaie, c’est avant tout un peuple. Or le peuple européen est une illusion de l’esprit, totalement déconnectée des réalités historiques et économiques de nos pays respectifs. Tout le monde l’a constaté sur 25 ans : il n’y a aucune solidarité réelle entre pays européens, et il n’y en aura jamais, parce qu’on ne peut tout simplement pas forcé des peuples différents à s’aimer et se marier entre eux – qui plus est à 27 !

Ensuite, quasiment tous les grands économistes, depuis le père de l’euro, jusqu’au dernier prix Nobel d’économie, s’accordent à dire que l’euro est déjà condamné, et ce pour une raison évidente : une monnaie « commune » (l’euro n’est pas une monnaie « unique ») nécessite structurellement que tous les pays participants aient un niveau de vie et une économie proches, ce qui n’est pas le cas, ne l’a jamais été, et ne le sera pas plus demain !

Certains ont rêvé d’une harmonisation de tous les secteurs économiques, laquelle aurait du équilibrer les choses, mais on l’a vu, et on continue de le voir, ça ne marche pas. Sans un contrôle des flux de capitaux et des travailleurs, et sans un minimum de protectionnisme, lesquels n’auront jamais lieu parce que les traités auto-bloquants de l’UE permettront toujours à un pays membre de poser son droit de veto pour préserver ses intérêts propres, les déséquilibres de départ sont non seulement restés, mais ils se sont encore largement accentués !

Enfin, la BCE n’est plus qu’une marionnette financière des états, et certains articles de l’UPR de décortiquer savoureusement et méticuleusement les mécanismes économiques sournois, et les trésors d’intelligence employés par nos dirigeants pour cacher leurs cadavres sous le tapis ! De toute évidence, l’indépendance de la BCE est définitivement enterrée, et l’éclatement est bien plus proche qu’on ne le pense.

Avec une balance des paiements entre états (soldes Target2), largement dénoncée par M. Vincent Brousseau dans ses interventions, l’argent injecté dans les pays du Sud est remonté dans la Bundesbank, laquelle accuse désormais un passif de 950 milliards d’euros (!), en augmentation constante, et ce n’est pas pour rien que les allemands ont ramener leur or chez eux en 2017 : quand l’euro se sera écroulé, il vaudra mieux disposer d’une bonne réserve d’or pour payer les dégâts !

2 / L’ingérence américaine, encore et toujours

Il faut d’abord rappeler une chose : l’UE est née d’une idée nazie avec le juriste Walter Hallstein, laquelle fut reprise et exploitée par les américains dans l’après-guerre, avec les salariés Jean Monet et Robert Schuman, payés par la CIA – et l’auto-censure du magazine Historia, lors de la présidentielle de 2017, de prouver clairement à quel point Washington est prête à réécrire l’histoire qui l’arrange.

Et ce jusque dans son propre pays, avec une guerre de Sécession que certains veulent désormais effacer des mémoires, en retirant les statues des soldats confédérés dans plusieurs villes des états-unis. Comprenez ici que l’unité américaine est un leurre, que dans nombre d’états américains, des partis semblables à l’UPR s’emploient à combattre le masochisme de Washington à vouloir diriger le monde entier, en crachant ouvertement sur les droits civiques et la vie privée des individus.

Si vassaliser les européens est la suite logique de la vassalisation des états fédérés américains, il n’en reste pas moins que la culture et les langues, en Europe, constituent heureusement un obstacle majeur et une barrière « naturelle » à l’envahisseur d’outre Atlantique.

Cela étant, ce n’est un secret pour personne : depuis des années, les américains poussent les européens à accepter la Turquie dans l’union, là où les peuples concernés sont unanimes pour refuser ce nouvel arrivant, qui est quand même un énorme morceau à digérer.

Mais les européens ont aussi retenu les leçons de l’histoire. A trop vouloir faire la volonté des américains, les dirigeants européens de l’époque ont commis la lourde erreur de laisser entre la Grèce dans l’euro en 2001, tout en sachant impunément que les responsables grecs leur mentaient sur toute la ligne.

Résultat 15 ans plus tard : une bande de pourris qui s’est tirée avec le fric des subventions européennes, un peuple grec qui n’en peut plus de tirer la langue, et un pays spolié de tous ses biens (ce qui est en train de nous arriver en ce moment même), et sous transfusion économique permanente du FMI. Allez donc parler aux grecs de plein emploi, d’une UE forte et solidaire qui devait les conduire au bonheur absolu ! C’est pourtant bien cela que nos politiques et nos médias nous promettaient tous en 1992 – à l’exclusion d’un Philippe Séguin parfaitement réaliste et visionnaire.

 

Le fait est l’UE s’est construite beaucoup trop vite, mais surtout sur une logique Outre-Atlantiste, avec un modèle de type « Far West » libéral, très loin des réalités du terrain. Mais au final, ce ne sont pas les américains qui paient la facture de leur échec : c’est nous !

En 2012, la facture du chaos grec pour les banques françaises se chiffrait déjà en milliards d’euros. On n’ose imaginer le montant actuel… Idem pour nos impôts, qui sont allés se faire voir chez les grecs ! Combien d’emplois aurions-nous pu sauver, créer ou pérenniser en France avec tout cet argent ?

Et ce n’est pas fini : entre l’Irlande, l’Espagne, le Portugal et l’Italie, quel sera le prochain pays en faillite à supporter ?

On comprend surtout qu’il fallait à tout prix maintenir une cohésion européenne fraternelle fantoche, voulue par Washington, au lieu de faire sortir la Grèce par la grande porte !

Heureusement pour nous en 2016 – toutes les basses manœuvres de Washington n’ont pas empêché les britanniques de venir briser le tabou ultime, et le Brexit de « casser » définitivement le mythe d’une Europe unie et solidaire, au grand dam d’un Barak Obama venu spécialement supporter son poulain, juste avant le vote final.

Enfin, en matière d’immigration, qui influe aussi sur notre économie, on rappellera que ce n’est plus la France qui décide de sa politique, mais bel et bien Bruxelles et ses maîtres ! Les énormes prêts accordés à la Grèce sont-ils aussi destinés à contrôler le flux migratoire syrien, créé par la énième guerre illégale de l’OTAN ? Il faut bien comprendre que la Grèce est plus que jamais un tournant migratoire majeur avec la crise syrienne. Tout est donc possible.

3 / Où trouver l’argent ?

Nous avons déjà énoncé, dans la partie « Sortir de l’Europe », le différentiel de 9,5 milliards d’euros (dont le Brexit nous démontre qu’il est sûrement sous-estimé) que M. Asselineau compte récupérer, mais il est évident qu’une politique économique ambitieuse demande bien plus d’argent.

Une autre économie majeure annoncée par M. Asselineau est la suppression de 1757 conseiller régionaux, la réduction de 348 à 101 sénateurs (un par département), la réduction du nombre de députés de 577 à 500, et la division par 2 du nombre de conseillers départementaux (soit 2048 postes supprimés). Et sur ce dernier point, il est évident que l’UPR est le seul parti à pouvoir proposer cette réforme indispensable qui permettra, avec le non cumul et la limitation des mandats, l’exigence d’un casier judiciaire vierge, la non éligibilité pendant 10 ans des élus condamnés pour corruption, etc d’assainir nos instances politiques qui en ont bien besoin !

Pour le reste, de par sa connaissance de la machine publique et sa spécialisation en économie, on peut raisonnablement penser que M. Asselineau a sûrement d’autres bonnes idées pour « optimiser » le fonctionnement de nos services publics, et récupérer les milliards d’euros gaspillés chaque année.

La création de logements, évoquée par le président de l’UPR, semble une autre piste privilégiée pour relancer l’économie, et vu le déficit en la matière, ce serait en effet une bonne chose, en s’assurant qu’une bonne partie de l’argent injecté reste dans le pays.

Mais la vraie question que soulève régulièrement, et avec raison, M. Asselineau, ce n’est pas de savoir de ce que nous coûterait réellement une sortie de l’UE, mais plutôt de savoir ce que nous coûte le fait d’y rester, en sachant que l’UE est déjà condamnée, et que le dernier pays qui sortira payera la note maximale pour les autres.

Sur ce sujet précis, le Brexit en cours est plein d’enseignements.

La volonté de tous nos grands médias, à faire croire que nos amis anglais laisseront des plumes dans leur sortie de l’UE, oublie étrangement de préciser que loin d’être un boulet, le Royaume Uni, comme la France et l’Allemagne, est contributeur net au budget de l’UE, et ce malgré la ristourne sur la PAC, obtenue par Thatcher à l’époque.

Les anglais ne peuvent donc qu’économiser de l’argent en sortant de l’UE, et non en perdre. Les vrais perdants du Brexit, c’est nous les français, avec une Assemblée Nationale qui en octobre 2017, a comme par hasard  voter 1,5 milliards d’€ supplémentaires au budget de l’UE, portant ainsi le différentiel français à 9,5 milliards d’€ annuel – et ce au moment même où nos dirigeants continuent de plus belle à mettre nos communes et nos emplois en difficulté !

Ms. Barnier et Juncker peuvent toujours rêver d’imposer leur volonté aux anglais, ces derniers sont, sans aucun doute, le peuple le plus pragmatique d’Europe, et l’histoire de prouver qu’un négociateur anglais tient bien mieux l’alcool qu’un luxembourgeois ou un français !

Comprenez donc que si les fous de l’UE persistent dans leur délire esclavagiste, l’article 50 permet de toute façon au RU de sortir par la grande porte au bout de 2 ans – si l’UE existe encore d’ici là, bien entendu !

Quoi qu’il en soit, comme les britanniques, nous sommes contributeurs nets au budget de l’UE (et très largement), et nous n’avons donc strictement rien à gagner à continuer de financer des pays de l’est qui nous renvoient bras d’honneur sur bras d’honneur, et dont le seul et unique intérêt a toujours été le parapluie nucléaire américain – car là encore, la défense européenne est resté un vœux pieux comme les autres…

4 / Conclusion

Il n’y a aucun conservatisme, ou nostalgie, à dire que l’euro est un échec cinglant, et à en tirer les conséquences logiques qui s’imposent. Quitter l’euro, c’est simplement reprendre la main sur la politique économique et monétaire de notre pays, ni plus, ni moins.

Avec des agences de notation américaines et canadienne qui font la pluie et le beau temps, nous jouons avec les cartes truquées d’autrui depuis trop longtemps. Il est temps de changer le jeu, et de redistribuer les cartes.

De toute façon, l’euro est déjà condamné, donc autant faire son deuil, et penser à l’avenir. On a bien vécu sans, et les britanniques, qui n’ont jamais quitté leur livre sterling, nous rappellent que quel que soit le nom qu’on leur donne, toutes les monnaies de singe de l’histoire n’ont toujours été que de simples outils économiques secondaires, qui évoluent naturellement au fil du temps. Pas la peine donc de s’y attacher : revenons au franc sur la base 1€=1 nouveau franc, et arrêtons le massacre.

Sur l’avenir enfin, je n’attends pas des miracles économiques de M. Asselineau, et de manière générale, je pense que ceux et celles qui attendent encore un homme ou une femme providentiel n’ont rien compris : le monde est d’abord ce qu’on en fait, et chacun est quelque part responsable de la situation économique de notre pays, via ses achats et ses choix individuels, même s’il n’en a pas toujours conscience.

J’attends plutôt de M. Asselineau qu’il gère déjà correctement les finances de ce pays qui en a bien besoin, surtout vu l’incompétence économique notoire des partis traditionnels, avec une mention spéciale pour la droite, qui n’a même pas réussi à gérer ses propres comptes de campagne en 2013, et qui a encore le culot de venir vouloir rediriger le pays. La bonne blague !

J’attends également de M. Asselineau une certaine éthique dans les dossiers à traiter. Et là, je dois avouer un grand optimisme. Il est évident, vu l’omerta politico-médiatique sur l’UPR, que M. Asselineau a su garder son intégrité et prendre ses distances avec la mafia en place. Cela lui donnera donc tout pouvoir de faire le ménage qui s’impose le moment venu…

Enfin, n’oublions pas non plus que M. Asselineau est un inspecteur des Finances averti et expérimenté (actuellement en disponibilité), qui peut aussi compter sur ses lieutenants spécialisés en économie, comme M. Vincent Brousseau (ex-BCE et spécialiste de l’euro), ou M. Charles-Henri Gallois, pour ne nommer qu’eux.

La question n’est plus aujourd’hui de savoir s’il faut ou non sortir d’un euro en phase terminale. L’euro va se casser la gueule, et cela, tous ceux qui connaissent un peu la machine économique le savent parfaitement.

Les allemands, principaux concernés avec une Bundesbank en faillite virtuelle, n’osent pas prendre les devants, parce qu’ils ne veulent pas être accusés d’avoir détruit l’union monétaire pour des raisons historiques qu’on peut comprendre. Mais le fait est que plus on attend, plus les dégâts seront considérables, et cela aussi, tous les économistes le savent parfaitement.

En spoliant désormais ouvertement les épargnants et les biens fonciers, et en supprimant fiduciaire et chèques, on comprend surtout que le but réel de l’oligarchie est désormais d’empêcher les épargnants d’accéder librement à leurs économies et à leur capital, quand les banques se seront (encore) vautrées royalement. Et vu l’urgence et l’amateurisme effroyable des traîtres à la solde de Washington, tout semble indiquer que le temps de la banqueroute n’est plus très loin.

Quant à ceux qui découvrent ici ce qu’on leur a caché depuis des années, il serait temps qu’ils rejoignent l’UPR, car le nombre d’adhérents est finalement le seul moyen réaliste et réalisable de contrer l’omerta médiatique qui pèse sur notre parti, et empêche M. Asselineau de prévenir les français du danger qui les menace.

L’euro est mort. Vive l’euro.