5 mars 2018 : les résultats de l’élection législative partielle de la 2nde circonscription de Guyane sont tombés, et autant le dire : ils ne sont pas meilleurs que ceux observés en Métropole.
Et pour cause : le problème de communication est exactement le même : des gens qui souffrent, n’en peuvent plus d’attendre des actions concrètes sur le terrain pour régler leurs problèmes du quotidien, mais qui paradoxalement semblent incapables d’analyser et d’accepter les causes réelles et profondes de leurs maux !
Et cela est d’autant plus vrai en Guyane, avec une jeune population plus touchée par le chômage, et dont la patience est sûrement moindre que sur le continent. De ce j’en ai suivi, je pense que beaucoup n’auront sûrement pas compris non plus qu’un député n’est pas un maire ou un conseiller local, mais quelqu’un qui vote des lois à Paris. Dans ce sens, il n’a aucun pouvoir « local » de changer les choses, et en attendre des miracles, c’est se tromper d’élection…
Pour avoir écouté un débat radio où M. Asselineau, qui s’était déplacé en Guyane avec M. Brousseau, défendait notre candidat M. Mignot, j’ai plus d’une fois entendu M. Asselineau rappeler aux Guyanais que s’ils ne reçoivent pas plus d’argent de la France, c’est précisément parce que mère noël Europe nous ponctionne chaque année de 23 milliards d’euros, et nous en restitue 14 milliards. Des 9 milliards avalés et disparus, une bonne partie sert à alimenter des pays de l’Est bénéficiaires net, à commencer par la Pologne, lesquels nous envoient bras d’honneur sur doigt d’honneur une fois leur généreux chèque empoché. L’UPR a, là encore, été le seul parti à expliquer clairement ce mécanisme des vases communicants, qui fait que la France donne plus à des pays de l’Est qu’à ses propres régions en difficulté…
De toute évidence, plus de 99% de nos amis guyanais n’ont pas compris le message. Que va t’il se passer maintenant pour eux ?
Et bien strictement rien ! Parce qu’à part l’UPR qui proposait de foutre le bordel à l’Assemblée, et de secouer le bananier pour rappeler l’existence de la Guyane, en expliquant à une plus large audience le mécanisme mortifère de l’UE, quel que soit le jean-foutre élu la semaine prochaine, il obéira en brave toutou à la logique européiste de son parti !
On rappelle qu’à Paris, pour le Roi des Bouffons, la Guyane est une île… Difficile de faire plus explicite et plus dédaigneux envers cette région de France dont le peuple extraordinaire mérite bien mieux que cela.
Bref, comme en Métropole, les guyanais se sont eux-mêmes bloqués la porte qui leur aurait au moins permis une visibilité minimale et une défense de leurs vrais intérêts à Paris. Dans ces conditions, nul doute que la Guyane mangera son chapeau comme les autres dans les années qui viennent !
Ainsi le projet de la Montagne d’Or, que certains élus guyanais ont avancé pour de se faire mousser pendant la campagne, rappelle furieusement un autre désastre annoncé : celui du CHU de Guadeloupe, miné par les traités européens, qui vont permettre de faire appel à des travailleurs détachés en lieu et place de travailleurs locaux, pendant que les grands groupes internationaux, seuls aptes à répondre à ces appels d’offres taillés pour eux, ramasseront le gâteau sur la table.
On aura beau le dire et l’expliquer : l’UE encourage une totale mise en concurrence de la planète, sans aucun garde-fou ni protectionnisme possible. Nous en sommes à plus de 500 000 travailleurs détachés en France Métropolitaine, avec un taux de chômage réel d’au moins 20% – pour information. Faudra t’il encore le doublement de ces chiffres pour que les français se réveillent enfin, et arrêtent de pleurnicher en occultant la réalité des faits ?
En tout cas ce dimanche, la Guyane a perdu le seul candidat qui aurait pu effectivement faire « la petite différence », en allant taper dans les chevilles d’une oligarchie bien huilée, dont les députés abstentionnistes nous prouvent chaque jour leur réelle utilité.
Quant à l’UPR, le compteur des adhérents continue d’augmenter chaque jour, prouvant que de plus en plus de français ont compris les arnaques que sont l’UE, l’euro et l’OTAN. Cela prouve aussi et surtout que malgré ces coups de vents parfois contraire, tous les adhérents savent ce qu’ils défendent et pourquoi.
Soyons réalistes : nous nous prendrons encore bien des vestes avant de faire sauter le verrou médiatique, et faire comprendre aux français leur stupidité de croire dans une construction européenne qui les ruine et les spolie. N’étions-nous pas nous-mêmes à leur place, il y a quelques années encore ?
Un grand merci en tout cas à l’UPR Guyane pour son travail, en espérant que ce faible score ne découragera pas les militants sur place, parce que quels que soient les obstacles, nous savons qu’il faudra du temps, et encore beaucoup de pédagogie, pour faire comprendre aux gens leur erreur de jugement.
Vive le Frexit, et vive la France libre !